Né dans les 80's chez nos amis Ricains, le phénomène Streetwear est aujourd'hui omniprésent. De New York à Tokyo en passant par Londres, la hype Streetwear a adopté un parfum multiculturel. En France le film La Haine a pour sa part énormément contribué à la montée en puissance de cette mouvance. Ensemble de survêtement Lacoste, TN ou encore le Baggy, des incontournables de cette culture urbaine que l'on peut retrouver chez Vinz, Saïd ou encore Hubert.
Le film est lui même une concentration d'influence. On y retrouve les répliques puissantes de Robert de Niro dans Taxi Driver reprise par Vinz devant son miroir “ C'est à moi que tu parles?” ou encore le tag “ Le monde est à vous” corrigé en “Le monde est à nous” par Saïd faisant référence au grand Tony Montana dans Scarface. Kassovitz a fait des clins d'œil à des grands noms du cinéma tel que Scorcese ou encore Coppola mais aussi à d'autres artistes de sa génération comme IAM ou NTM.
Tout au long du film, on suit la journée de trois potes, 24h qui en réalité reflète un quotidien de jeunes de banlieue souvent trop stigmatisé par les médias et la politique. Le film met en lumière plusieurs thématiques dont la solitude et l'absence d'espoir et de perspectives d'une jeunesse perdue car trop peu comprise et valorisée.
“Tout ce que je sais c'est que je cours pas plus vite que les balles” Un carthésien revisité mais tout aussi lourd de sens.
Un film au contexte lourd, mais d'un esthétisme authentique. Le Noir et Blanc est devenu un filtre symbolique de l'univers urbain. Ce film est devenue le symbole d'une génération et un classique du cinéma français.
“L'important ce n'est pas la chute, c'est l'atterrissage.”
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